T’arrive-t-il d’avoir assez de doutes sur tes compétences ou tes habiletés pour ne pas terminer un projet, ou même le commencer, parce que tu ne connais pas les étapes à faire pour y arriver, et que tu as peur que le résultat ne soit pas aussi parfait que ce que tu t’imagines?
Ah ce désir de perfection… Il m’a fait mettre en pause plusieurs rêves ou projets qui m’excitaient, en me disant que j’attendrais d’en savoir un peu plus avant de commencer.
Savais-tu que si une idée ou un projet t’excite et en même temps te fais peur, c’est un bon signe?
La peur te montre simplement que tu vas sortir de ta zone de confort. Et c’est une bonne chose. Sinon on stagne, on fait du surplace.
Si tu es comme moi, cette nouvelle possibilité n’a pas besoin d’être grandiose ou de changer le cours de l’histoire pour éveiller des craintes et t’amener à te questionner et à attendre le bon moment.
Est-ce que c’est vraiment la meilleure stratégie?
Par exemple, j’ai habité dans un appartement dont la cage d’escalier était un courant d’air froid l’hiver. J’ai eu l’idée de mettre un rideau à plusieurs épaisseurs pour l’arrêter en espérant qu’il fasse moins froid. J’avais cette image dans ma tête, et je savais comment m’y prendre pour le premier panneau, mais pas pour les autres, ni comment je m’y prendrai pour l’accrocher. Mon désir d’avoir plus chaud m’a fait moins procrastiner que pour bien d’autres idées.
Chaque nouvelle étape s’est révélée lorsque j’étais sur le point de terminer celle à laquelle je travaillais. Depuis, j’ai remarqué que c’est souvent comme ça.
C’est comme monter un escalier dans le noir. On monte chaque marche, sans nécessairement bien la voir. Pourtant, on sait qu’on va finir par arriver en haut.
Voici 5 idées à mettre en pratique pour que la peur de relever un nouveau défi t’arrête de moins en moins souvent.
- Donne moins d’importance à cette petite voix dans ta tête qui doute de tes capacités et de tes habiletés.
Savais-tu que la job de cette petite voix est de te garder en sécurité? Quand on essaie quelque chose de nouveau, les repères qui te font sentir en sécurité ne sont pas tous là. Elle te fait réfléchir avant que tu te mettes dans une mauvaise situation.
Il faut avouer que chaque nouveau défi ne nous met pas en danger de mort, alors jusqu’à quel point on doit lui donner le droit de nous arrêter d’essayer quelque chose de nouveau? Il ne faut pas croire tout ce que dit cette petite voix. Ce n’est pas parce que tu l’entends dans ta tête que c’est vrai.
Apprendre à discerner l’origine du doute qui t’arrête te permettra de le regarder autrement. Il est probablement comme les ombres chinoises qu’on s’amuse à faire dans le noir. Quand on est près de la lumière, on voit l’origine de l’ombre et ça ne nous semble plus du tout épeurant.
- Prends 10 minutes pour faire l’inventaire de tes forces, tes qualités, et ce qui te rends adéquate à relever ce défi. C’est le temps de te vanter.
Si tu n’y arrives pas, demande à quelqu’un qui te connait bien et qui t’encourage habituellement, de t’aider à faire cette liste.
Quelques fois l’enthousiasme et l’excitation que suscite une idée sont une assez bonne raison de le faire.
Il est dit que si on n’a pas les capacités de le faire, cette idée ne peut pas entrer dans notre conscience. Je suis d’avis qu’il faut attraper les perches que nous tend la vie, c’est souvent un cadeau.
Ce concept a été mis en perspective pour moi dans le film Yes Man de 2008, où l’acteur Jim Carey se donne le défi de dire oui à toutes les occasions qui lui sont présentées. Quand j’ai envie de dire non à une possibilité pour laquelle je ne me sens pas assez bonne, et qui semble arriver de nulle part, j’ai une pensée pour ce film, et bien souvent je dis oui, en me disant « C’est quoi le pire scénario si je le fais? »
- Demande de l’aide. Accepte les conseils constructifs et les encouragements des autres.
Ta force n’est pas seulement en toi. Elle est aussi dans ton réseau, dans ton entourage, dans tes collègues. Arrête de vivre comme si tu étais seule au monde, ou en compétition contre le monde.
Malheureusement, on a été conditionné à ne pas demander d’aide, ou à en demander le moins possible. Pourquoi? Je crois que nous avons chacune des histoires qui sont à l’origine de cette peur de demander un appui.
J’aime beaucoup être dans la forêt et il y a quelques années, j’y allais toute seule pour me ressourcer. Un collègue de travail qui fait partie d’un organisme de Recherches et sauvetage m’a proposé d’en faire partie pour acquérir des connaissances qui me permettraient d’y être en sécurité. Je n’ai pas accepté la première fois qu’il me l’a offert, il a fallu qu’il m’en parle à plusieurs reprises. Cette occasion était bien en dehors de ma zone de confort, même si c’était une façon incroyable de devenir plus indépendante dans le bois. Je considère que cette organisation et ces incroyables bénévoles m’a beaucoup aidé et m’a mentoré. Je me sens plus en sécurité durant mes randonnées maintenant.
- Sois optimiste.
Il est probable que tout ne se déroulera pas parfaitement, et c’est correct. Dans la vraie vie, c’est comme ça.
Quand un enfant commence à marcher, il tombe, se relève, essaie à nouveau. Chaque pas qu’il réussit l’encourage à continuer à essayer. Et bientôt, il marche. Pour ensuite vouloir courir.
Comme quoi chaque petite victoire nous amène à vouloir essayer autre chose, à nous dépasser.
Quand la voix pessimiste est plus forte que celle qui t’encourage, tu vois plus d’obstacles que de possibilités de réussir, et il est presque garanti que tu voudras baisser les bras et abandonner.
Vois ton verre d’eau à moitié plein.
Quelqu’un m’a fait la réflexion que ce sont les optimistes qui ouvrent la voie, tentent de nouvelles choses et créent de nouvelles possibilités, tandis que les pessimistes sont assis dans les bancs des spectateurs.
- Sois gentille et compréhensive avec toi comme tu l’es avec les autres
Lorsque tu entends dans ta tête des commentaires méchants à ton égard, ou bien que tu t’insultes, es-tu vraiment en train de te motiver? Moi, j’appelle ça la motivation à coup de bâton. Et il est prouvé que ça ne fonctionne pas à long terme.
Qui veut travailler pour un tyran?
Aimes-tu te dépasser, en faire un peu plus pour quelqu’un qui n’apprécie pas ce que tu fais? Moi non, et je suis prête à parier que toi non plus.
Alors, qu’est-ce que ça prendrait pour que tu te parles comme tu parles à tes amies? Que tu te traites avec autant de bienveillance que tu traites les autres?
Essaie, et vois comme tu as plus envie de mettre du temps et des efforts pour ce projet. En plus, tu auras plus d’énergie, parce que c’est fatiguant se critiquer.
Quand tu veux aborder quelque chose de nouveau, et que tu sens un peu d’anxiété monter, prends un moment pour te demander si c’est parce que cette nouvelle aventure, aussi petite soit-elle, te fera sortir de ta zone de confort. Si c’est oui, c’est parfait. Prend la décision de relever le défi, une étape à la fois. Aie confiance en toi et en la vie qui te l’a apporté. Les personnes qui croient en toi t’encourageront lorsque ça semblera trop difficile. Après tout, la vie est faite pour grandir, se dépasser, ou pour tout simplement se sentir vraiment vivante.